21/09/2016
À mon sens quand tu es français et que tu vas à Saint Petersbourg, tu as le devoir d’aller admirer les peintures des impressionnistes au General Staff Building.
Il s’agit d’un bâtiment aux courbes contemporaines qui abrite la plus belle collection d’oeuvres des impressionnistes français mais aussi la plus importante collection de Picasso. Bref, bienvenue dans le temple de l’art moderne.
Tout ici est beau, et je ne parle pas que des tableaux. Dès que vous rentrez, dans le hall puis encore après lorsque vous empruntez l’escalier principal vous menant aux différents niveaux, vous vous sentez projettés dans une autre dimension temporelle. Tout est brut en bois ou en verre, grand, gigantesque même : l’art est tout et vous êtes à sa merci alors que vous n’avez encore rien vu.
Quelques petits conseils pratiques pour que votre visite se passe dans de bonnes conditions, sachez :– qu’il y a deux nocturnes par semaine mais il est préférable de vérifier
– que l’achat d’un billet couplé avec le musée de l’ermitage est possible et plus économique mais qu’il faut alors prévoir une journée entière
– qu’il existe une application mobile du musée que je vous conseille de télécharger avant car elle quand même conséquente et que ce serait dommage d’attendre 1 heure dans le froid.
– mettez des chaussures confortables : dites vous que rien que la façade du bâtiment s’étend sur 580 mètres et que vous parcourrez 3 niveaux.
Maintenant que tout est dit, il est temps de suivre votre appli où l’audio guide proposé par le musée mais pas toujours en français même si c’est la langue explicative que vous avez choisi, certains résumés de toiles seront par défaut en anglais.
Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas besoin d’oreilles pour admirer tous ces joyaux colorés.
C’est un privilège de voir en quelques heures toutes ces peintures d’artistes qui pour beaucoup ne sont plus que le nom d’un collège ou d’un lycée.
Je suis au paradis : Seurat est là, Gauguin est là aussi et apporte une touche d’exotisme, Cezanne me fait découvrir la Provence, de Vlaminck’ quand à lui me remémore la ville de Chatou du début du siècle dernier que je ne connais que trop bien puisque j’y ai grandi. Et puis, il y a les autres : Monet qui m’épate avec son huile de Waterloo Bridge, Degas, Manet, Renoir et puis le moment de grâce : les salles consacrées au travail de Matisse. Ce type dont le génie réside dans la simplicité des courbes et des couleurs.
On a forcément fait des photos en mimant sottement la danse et la musique , les 2 deux oeuvres majeures du maître .
Et puis pour conclure cette parenthèse impressionnante, il y a cette rencontre avec le Dieu Picasso. 30 pièces d’art pour t’aider à saisir l’étendu du talent de celui qui maniait le bleu mieux que personne.
Mon coup de coeur, ma révélation, c’est sans conteste Marquet, un post impressionniste natif de Bordeaux. Il est le peintre du temps suspendu. Ses traits sont marqués, puissants, sombres mais les couleurs utilisés sont pales. Je veux en revoir ailleurs. Je sors de cette pièce avec plein de question à son sujet.
Vous l’avez bien compris, cette partie de l’ermitage est un musée à part entière qui mérite vraiment une visite. Il y en a pour tous les goûts. La visite prend fin par des collections de pièces d’art russe retrouvées dans le palais d’hiver et aussi allez savoir pourquoi, cette sublime toile immense de Rubens en restauration à la vue de tous. Le General Staff Building fait plus que nous laisser spectateur, il nous met à contribution dans la sauvegarde de notre patrimoine artistique, et c’est génial.
Enfin, il y a des expositions éphémères qui agrémentent ponctuellement la visite du site. Par chance, nous avons eu l’honneur de contempler la célèbre peinture Olympia de Manet prêtée à l’occasion par la France à la Russie pour son exposition éponyme consacrée à l’artiste.
N’hésitez pas à commenter cet article et même donnez vos conseils et avis sur cette visite .
.Bonne visite 